Zone d’action de la coopérative :

La coopérative agricole de Malicounda (COOPAM) couvre deux communautés rurales :
– la communauté rurale (CR) de Malicounda (13 villages)
– la communauté rurale de Sindia (9 villages)
La COOPAM a été mise le 23/08/2003, elle mène à sa création des activités avec les habitants de 13 sections villageoises de la communauté rurale de Malicounda et compte 3853 adhérents actuellement.
En 2006, un guichet de la coopérative a été construit à Point Sarène afin de faciliter les opérations (épargne et crédit) de cette section villageoise, qui compte parmi ses membres les femmes de l’AFET (Association des Femmes Transformatrices de Pointe Sarène), organisation très dynamique et qui participe dans une large mesure au volume de crédits pris au niveau de la coopérative et à l’épargne qui y est déposé.
La COOPAM étend depuis 2006 sa zone de couverture à 9 villages de la CR de Sindia et prévoit d’augmenter celle-ci à 17 villages de la même Communauté Rurale(CR).
Le 17 février 2006 une commission d’animation a été crée au niveau de la COOPAM. Cette commission a pour rôle de véhiculer les informations reçues depuis la coopérative jusqu’à la base. En 2007, une antenne a été construite à Tène Toubab (CR de Sindia) et est fonctionnelle depuis juin 2007 pour les villages de la CR.
En 2011, la COOPAM interviendra dans la Communauté Rurale de Notto Diobass, augmentant ainsi sa zone d’intervention dans cette zone grâce aux partenaires PASA-MESSOC.
Particularités de la zone :
La zone d’action de la COOPAM est composée de 2 zones physiquement et socioéconomiquement très différentes, à savoir la zone intérieure et la zone côtière. Chaque zone possède une problématique de développement.
La zone intérieure fait partie du Nord Bassin Arachidier et à ce titre présente une problématique identique à certaines zones d’intervention du RESOPP surtout la zone de Tivaouane.
Les principales limitations physiques sont :
– - Pluviosité réduite et irrégulière et concentrée sur une seule saison
– - Sols à fertilité réduite et en constante dégradation
– - Couvert végétal réduit et en constante dégradation
Les contraintes d’ordre technique sont :
– - Utilisation de semences de mauvaise qualité et inadaptées au climat
– - Absence de lutte phytosanitaire
– - Mauvais entretien de la fertilité des sols avec des applications de fumier réduites et absence d’utilisation d’engrais chimiques
– - Manque d’entretien du matériel agricole
– - Préparation du sol peu profonde
– - Techniques de conditionnement et moyens de stockage déficients
Les contraintes d’ordre social, économique et institutionnel sont :
– - Forte croissance démographique accentuant la pression sur les maigres ressources
– - Intrants chers, souvent de mauvaise qualité (spécifier que la mauvaise qualité des intrants est affecté à la semences surtout) et parfois indisponibles
– - Difficultés d’accès au crédit
– - Commercialisation désavantageuse au moment de la récolte car les prix sont alors très bas en l’absence de moyens de conditionnement et de stockage et d’une filière organisée, surtout en ce qui concerne le mil (et le niébé)
– - Structures d’encadrement réduites et sans moyens d’action
– - Faible degré d’organisation des producteurs qui les rend encore plus vulnérables
Les productions animales subissent également plusieurs contraintes :
– - sècheresse persistante qui diminue le rendement des cultures et donc aussi la production de résidus de récolte, sources d’aliments à bas prix
– - extension des superficies cultivées au détriment des parcours et dégradation de ces derniers qui rendent encore plus difficile l’alimentation du cheptel
– - aliment du commerce parfois indisponible ou à un coût élevé inaccessible pour les éleveurs.
– - faible potentiel génétique du cheptel
– - manque de technicité des éleveurs
– - difficulté d’accès aux soins vétérinaires qui fait que le cheptel est affecté par des pathologies diverses qui entraînent des pertes importantes de productivité et d’effectifs.
– - mauvais approvisionnement en eau des habitants et de leur cheptel dû en partie à une mauvaise qualité des puits
La zone côtière tire une partie substantielle de ses revenus de la pêche et de la transformation de ses produits. Le tourisme y est implanté, mais la population n’en tire que peu de profit faute de produire ce dont les hôtels et restaurants ont besoin. L’agriculture pluviale, l’élevage et le maraîchage sont aussi d’importantes sources de revenu. Le secteur de la pêche et de la transformation de ses produits (activité essentiellement féminine) souffre de la raréfaction de la ressource halieutique, du sous-équipement et du manque de formation qui se traduisent par une faible productivité et des produits de qualité inférieure.
Le secteur de l’élevage souffre dans la zone côtière du manque de parcours, à cause de l’avancée des champs agricoles et du développement de sites touristiques, de manque d’eau en fin de saison sèche et de manque de ressources financières pour son intensification.
Quant au secteur maraîcher, il est faiblement développé, malgré la proximité de la clientèle des sites touristiques. L’absence d’organisation des producteurs, le manque de formation technique, la difficulté d’accès aux intrants et au petit matériel agricole et l’insuffisance des ressources en eau sont les principaux facteurs limitant l’expansion du maraîchage.
Personnel de la COOPAM :
– Un gérant central
– Un ouvrier de jour
– 2 Agents polyvalents
Sociétariat : 4563 membres dont 1791 femmes et 292 personnes morales
Sections villageoises : 22
Les sections villageoises (SV) sont les démembrements à la base des coopératives. Elles correspondent le plus souvent au niveau d’un village, mais parfois de plusieurs villages (cas de villages petits) ou de quartiers d’un village (cas de gros villages). Ces sections villageoises sont structurées soit par un bureau exécutif soit par un comité de section (bureau executif + 5 personnes) en fonction de leur taille, et une personne est désignée en son sein en tant que responsable de la dynamique féminine. C’est cette instance (BE ou CdS) qui est responsable du lien entre les membres et la coopérative.
Antennes :
- Keur Balla Lô (1198 membres dont 393 femmes)
- Pointe Saréne (1101 membres dont 516 femmes)
- Tène Toubab (1067 membres dont 369 femmes)
- Notto Diobass (444 membres dont 210 femmes)
- Sindia (268 membres dont 125 femmes)
Contact gérant : saliou-mbacke.diop@resopp-sn.org
Cette zone est spécialisée en production de mil et constitue la zone de production de semences de mil pour le RESOPP.