La zone d’action du PADER-Louga
La zone d’intervention du PADER-Louga est située au niveau des départements de Louga et Kébémer au nord ouest du Sénégal, qui couvrent respectivement 5.649 et 3.823 km2. Le projet travaille spécifiquement dans 420 villages situés dans les 7 communautés rurales (CR) suivantes : CR Mbédiéne, CR Bandégne, CR Thieppe, CR Diokoul Diawrigne, CR Kab Gaye, CR Ndande, CR Kelle Guéye.
Historique
Le Programme d’Action pour un Développement Rural Juste et Durable de Louga (PADER-Louga) est né sur les cendres du Groupe de Planification pour la Gestion des Ressources Naturelles et de L’Espace (GERES) exécuté par l’Atelier Autrichien de Développement (EWA) en partenariat avec l’Association Sénégalaise d’Appui au Développement.
Grâce à l’appui financier de la Coopération Autrichienne, le GERES a connu trois phases d’exécution de 1992 à 2001 avec des interventions axées sur le rétablissement des équilibres socio- économiques au niveau de 15 villages des communautés rurales de Léona, Keur Momar Sarr, Ngeune Sarr et Kèlle Guèye dans le département de Louga. Un des résultats du GERES a été la mise en place de la Mutuelle d’Epargne et de Crédit de Kelle Guèye (MEC/KG) dont l’Assemblée Générale Constitutive s’est tenue le 28 septembre 2000.
Par la suite, la première phase du PADER q a été exécuté par l’ONG autrichienne EWA, pour le compte de la Coopération Autrichienne de Développement, dans les communautés rurales de Kèlle Guèye, Mbédiène (département de Louga) et Bandègne (département de Kébèmer). Dans le cadre de cette premiere phase, le PADER a appuyé la mise en place du comité de pilotage et de suivi du FDL-Louga ainsi que la création de la Coopérative Agricole de Kelle Guèye, dont l’AG contitutive s’est tenue en janvier 2002.
Cette coopérative est devenue le partenaire privilégié du PADER dans la zone de Louga.
Au cours du 2e semestre 2005 le projet a entamé un élargissement de la zone d’action aux communautés rurales de Bandégne (pour 27 villages) et de Mbédiéne (pour 25 villages), ce qui a porté à 1.867 le nombre de membres de la coopérative au 31 décembre 2005.
Comme pour l’ensemble du PADER, une seconde phase (2006- 2010) a été co-financée par la Coopération Autrichienne de Développement et le Fonds Belge de Survie et exécutée par les ONG EWA (Atelier Autrichien de Développement) et ADG (Agence de Développement de Gembloux) avec, pour le PADER-Louga une extension aux communautés rurales de Diokoul Diawrigne, Kab Gaye, Ndande et Thièppe et également au sein des CR de Bandégne et de Mbédiéne.
Particularité de la zone d’action de PADER-Louga
• Le PADER- Louga intervient dans deux zones éco- géographiques à savoir : la zone agro-pastorale avec comme activités principales l’agriculture sous pluie et l’élevage et la zone des Niayes favorable au maraîchage irrigué, au tourisme balnéaire et à la pêche (existence d’un débarcadère moderne à Loumpoul sur mer) ;
• Taux d’émigration /exode relativement élevé
Points forts de la zone d’action du PADER-Louga
• La stratégie d’introduction de races améliorées de volaille a été d’abord expérimentée à la COOPAKEL avant l’élargissement aux autres institutions membres du RESOPP.
• Conditions éco climatiques favorables à la production de niébé notamment les variétés hâtives en cultures sous pluie raison pour laquelle, la COOPAKEL se spécialise dans la production de semences de niébé pour toutes les institutions membres du RESOPP.
• Importantes potentialités de développement du maraîchage et de l’arboriculture dans la zone des Niayes (grande côte nord) liées surtout au climat, aux types de sols et à la qualité de l’eau ;
• Opportunités de développer des activités touristiques au niveau du littoral.
• Le projet de la nouvelle capitale du Sénégal est localisé dans la zone d’intervention du projet au niveau de l’arrondissement de Ndande
Problématique du développement dans la zone d’action du PADER-Louga
Les principales contraintes liées au développement économique de la zone de PADER- Louga se présentent comme suit :
• Baisse de fertilité des sols déjà fortement érodés ;
• Ensablement des cuvettes maraîchères ;
• Baisses de rendements agricoles ;
• Vétusté et insuffisance du matériel agricole ;
• Difficultés d’accès au crédit et intrants agricoles
• Difficultés d’accès à l’eau potable ;
• Niveau pluviométrique faible (250 à 500 mm/an) avec des déficits fréquents ;
• Taux de couverture végétale relativement faible avec un déficit chronique de bois de chauffe et de service ;
• Baisse et salinisation de la nappe sur le littoral ;
• Déficit d’appui conseil de proximité ;
• Installation souvent tardive des pluies du fait des alizés maritimes qui bloquent la remontée du front intertropical ;
• Manque d’infrastructures opérationnelles de stockage, commercialisation, d’unités de transformation et de conservation des produits agricoles.
• Parasitismes souvent généralisé des cultures ;
• Enclavement de certains villages ;
• Taux brut de scolarisation encore faible par rapport à la moyenne nationale ;
• Difficultés d’accès aux soins de santé humaine et animale ;
• Faible niveau d’organisation des producteurs ;
• Déficit fourrager fréquent et surtout exacerbé par l’extension des superficies cultivées au détriment des parcours de bétail.