Le PADER-Mbour ou Cellule Locale d’Appui Technique-Mbour (CLAT-M) intervient dans le département de Mbour (région de Thiès), et plus précisément dans les communautés rurales (CR) de Malicounda et de Sindia. La zone d’action comprend 13 des 22 villages de la CR de Malicounda (http://sip.sn/malicounda/index.html) et 17 des 20 villages de la CR de Sindia. 13 villages n’ont pas été pris en compte en raison de leur taille importante, de l’activité touristique intense qu’on y trouve, et de la diversité des activités côtières qui rend difficile l’organisation des populations en coopératives.
La particularité de la zone d’action du PADER-Mbour réside en sa localisation centrale au sein du pays et en l’importance de l’activité économique (agriculture, tourisme, pêche, commerce).
Historique
Le PADER-Mbour a remplacé en janvier 2002 le « Projet de Développement intégré de Malicounda » (PRODIM) qui était mené par l’Atelier Autrichien au Développement (EWA) depuis le 01/01/2001 sur un financement de l’Union Européenne.
Dans sa première phase (2002-2005) la zone d’intervention était la communauté rurale de Malicounda avec 13 villages. Le projet a démarré à Pointe Sarène avec l’appui et le financement d’infrastructures pour les associations villageoises dont les activités étaient liées à la pêche et à la transformation des produits halieutiques.
Après un rapport d’évaluation positif, une deuxième phase du PADER est mise en œuvre depuis janvier 2006. Un accent particulier est porté sur l’élargissement de la zone d’action.
C’est ainsi qu’avec la deuxième phase, la zone d’action du PADER-Mbour a été étendue à 17 villages de la communauté rurale de Sindia.
Points forts du PADER-Mbour
. Situation de la zone : zone centrale du Sénégal où de nombreuses voies convergent d’où un développement économique croissant de la zone.
. Zone côtière, présence de la mer pour la pêche et la transformation des produits halieutiques
. Diversité des activités économiques : agriculture, commerce, élevage, pêche
Problématique du développement dans la zone d’action du PADER-Mbour
La zone d’action du PADER-Mbour est composée de 2 zones physiquement et socioéconomiquement très différentes, à savoir la zone intérieure et la zone côtière. Chaque zone possède une problématique de développement différente qui justifie le projet PADER-Mbour.
La zone intérieure fait partie du Nord Bassin Arachidier et à ce titre présente une problématique identique à celle des zones d’action du PADER-Tivaouane(mettre liens sur PADER-T).
Les principales limitations physiques sont :
— - Pluviosité réduite et irrégulière et concentrée sur une seule saison
— - Sols à fertilité réduite et en constante dégradation
— - Couvert végétal réduit et en constante dégradation
Les contraintes d’ordre technique sont :
— - Utilisation de semences de mauvaise qualité et inadaptées au climat
— - Absence de lutte phytosanitaire
— - Mauvais entretien de la fertilité des sols avec des applications de fumier réduites et absence d’utilisation d’engrais chimiques
— - Manque d’entretien du matériel agricole
— - Préparation du sol peu profonde
— - Techniques de conditionnement et moyens de stockage déficients
Les contraintes d’ordre social, économique et institutionnel sont :
— - Forte croissance démographique accentuant la pression sur les maigres ressources
— - Intrants chers, souvent de mauvaise qualité (spécifier que la mauvaise qualité des intrants est affecté à la semences surtout) et parfois indisponibles
— - Difficultés d’accès au crédit
— - Commercialisation désavantageuse au moment de la récolte car les prix sont alors très bas en l’absence de moyens de conditionnement et de stockage et d’une filière organisée, surtout en ce qui concerne le mil (et le niébé)
— - Structures d’encadrement réduites et sans moyens d’action
— - Faible degré d’organisation des producteurs qui les rend encore plus vulnérables
Les productions animales subissent également plusieurs contraintes :
— - sècheresse persistante qui diminue le rendement des cultures et donc aussi la production de résidus de récolte, sources d’aliments à bas prix
— - extension des superficies cultivées au détriment des parcours et dégradation de ces derniers qui rendent encore plus difficile l’alimentation du cheptel
— - aliment du commerce parfois indisponible ou à un coût élevé inaccessible pour les éleveurs.
— - faible potentiel génétique du cheptel
— - manque de technicité des éleveurs
— - difficulté d’accès aux soins vétérinaires qui fait que le cheptel est affecté par des pathologies diverses qui entraînent des pertes importantes de productivité et d’effectifs.
— - mauvais approvisionnement en eau des habitants et de leur cheptel dû en partie à une mauvaise qualité des puits
La zone côtière tire une partie substantielle de ses revenus de la pêche et de la transformation de ses produits. Le tourisme y est implanté, mais la population n’en tire que peu de profit faute de produire ce dont les hôtels et restaurants ont besoin. L’agriculture pluviale, l’élevage et le maraîchage sont aussi d’importantes sources de revenu. Le secteur de la pêche et de la transformation de ses produits (activité essentiellement féminine) souffre de la raréfaction de la ressource halieutique, du sous-équipement et du manque de formation qui se traduisent par une faible productivité et des produits de qualité inférieure.
Le secteur de l’élevage souffre dans la zone côtière du manque de parcours, à cause de l’avancée des champs agricoles et du développement de sites touristiques, de manque d’eau en fin de saison sèche et de manque de ressources financières pour son intensification.
Quant au secteur maraîcher, il est faiblement développé, malgré la proximité de la clientèle des sites touristiques. L’absence d’organisation des producteurs, le manque de formation technique, la difficulté d’accès aux intrants et au petit matériel agricole et l’insuffisance des ressources en eau sont les principaux facteurs limitant l’expansion du maraîchage.
Perspectives
Au cours de l’année 2007 le projet en collaboration avec la coopérative met l’accent sur les nouveaux villages de la communauté rurale de Sindia sans oublier les anciens :
. Réactualiser la situation de référence
. Rechercher de partenaires avec d’autres structures d’envergure nationale
. Préparer la coopérative au retrait du PADER-Mbour
. Augmenter le plafond de crédit de la Coopérative et de toutes les caisses villageoises
. Faire des paysans de Mbour des acteurs clés du développement économique du département
. Commercialisation du mil à grande échelle
. Ouvrir l’antenne de Tène toubab
. Former le gérant d’antenne