Outre le Sénégal, l’ONG EWA et la Coopération Autrichienne sont partenaires dans des projets d’appui aux mouvements coopératifs au Burkina et en Ethiopie depuis 2005. Le processus de capitalisation menée dans les 3 pays a permis de dégager certaines recommandations qui peuvent être utiles aux planificateurs de ces pays.
Il nous semble évident au vu de ces 10 années consacrées au mouvement coopératif, que le chemin d’un développement rural accéléré et durable passera forcément par les coopératives. L’Assemblée Générale des Nations-Unies ne s’y est pas trompée en déclarant 2012, année coopérative internationale.
Le Gouvernement du Sénégal est déjà vigoureusement engagé dans la mise-à-jour de ses lois coopératives et accorde une importance grandissante à l’entreprise coopérative. On ne peut donc que l’encourager à poursuivre dans cette voie -là en :
– Plaçant les coopératives, comme c’est d’ailleurs le cas en Ethiopie, au cœur de la politique de développement rural du pays
– Formulant un plan national de relance des coopératives à exécuter sur le long terme (au moins 10 ans) accompagné par une agence de promotion des coopératives dotée de ressources humaines et matérielles en adéquation avec ses lourdes tâches
– Mettant en place des banques spécialisées pour les coopératives avec des conditions de financement adaptées
– Mobilisant les bailleurs pour financer le plan national de relance des coopératives dont on peut estimer les besoins à environ 20 milliards de FCFA par an pendant dix ans, soit 200 milliards de FCFA en tout.